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Le festin de l'authenticité

 
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« Je m'appelle Akilino, et je vais vous raconter mon aventure culinaire. Cette histoire se déroule il y a quelques années quand je vivais dans mon petit village. J'avais réalisé un beau petit restaurant où je servais chaque jour des clients affamés et toujours en admiration pour mes plats. Je faisais venir des personnes de mon village, mais aussi des villages voisins, ce qui me rendait assez fier. Tout le monde me connaissait comme le meilleur cuisinier local, mais voyez-vous, cela ne me suffisait pas. Je voulais être reconnu régionalement ou nationalement. Cependant, quand je partageais mes idées à mes clients, ils me répondaient tous : "Les plats que tu fais sont délicieux, mais tu n'as aucune chance contre des cuisiniers reconnus qui, eux, ne font pas des plats délicieux ou juste bons, eux, ils sont parfaits." Mes clients n'étaient pas très encourageants pour cet objectif, et j'avais peur des critiques, c'est pour cela que j'ai arrêté de chercher à être plus reconnu.

Quelques mois plus tard, j'étais invité chez des amis dans une grande ville. Une fois arrivé à la gare de cette grande ville, une personne est venue me parler :

- Êtes-vous un cuisinier ? me demanda la personne en me tendant un billet.

- Oui, pourquoi ?

- Pour le concours des meilleurs cuisiniers de la région ! Je n'ai plus qu'une place à donner !

- Je ne suis pas si bon que ça... Je préfère m'abstenir et ne pas participer à ce concours.

- Avez-vous un restaurant et des clients à servir ?

- Oui...

- Vous ne devez pas être si mauvais que ça ! Rendez-vous demain à 13 heures.

Et c'est ainsi que je me retrouvai confronté à un concours de haut niveau de cuisine. Le lendemain à 13 heures, je m'étais rendu au lieu indiqué sur le papier où je vis des candidats tous plus exceptionnels les uns que les autres. Je les connaissais tous, mais ce n'était malheureusement pas réciproque. Les règles de ce concours étaient simples : faire un plat chaud dont la forme est libre, cinq heures maximum, possibilité de se faire livrer les ingrédients nécessaires sur place en demandant au personnel qui s'occupe des commandes. Tout cela me convenait, et je me mis au travail. Je voulus représenter un plat qui représenterait mon village, c'est pourquoi je le fis ainsi : au centre de mon assiette se trouverait une montagne de pommes de terre écrasées. Sur le sommet, il fut légèrement aplati et posé du fromage fondu pour représenter la neige en altitude. En contrebas de la montagne se trouve la vallée, c'est pourquoi il y eut des brocolis et du chou-fleur symbolisant les arbres. Une purée de marron serpentait ensuite pour monter sur le sommet de la montagne, elle représentait la route. Et pour finir, je réalisai une magnifique petite maison en bois de carotte colorée en marron avec un colorant alimentaire. Je posai délicatement cette maison sur le haut de la montagne et voilà mon plat terminé.

Les juges examinèrent les réalisations, toutes plus exceptionnelles les unes que les autres. Et voici venu mon tour, ils le regardèrent, le prirent en photo, le filmèrent avant d'enfin le goûter et sans un mot, retournèrent dans leur salle pour parler des résultats des concurrents.

Bien que je ne remportai pas le concours, de nombreuses personnes et journalistes, étonnés par le fait que je sois inconnu et pourtant avec des talents en cuisine, me proposèrent des interviews. Je réalisai alors que la vraie réussite ne réside pas seulement dans les honneurs ou les récompenses, mais dans la satisfaction de suivre ses rêves et de rester fidèle à soi-même. »

 
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