Salveris est un humain, enfin, il était un humain. Suite à ses tentatives de s’enrichir avec la Lacryma Salis, il a été transformé par Ovélios le mouton omnipotent en un simple mouton avec la particularité d’avoir de la laine d’or ! Il fut ainsi renommé Moudor. Moudor fut obligé de fuir son village pour ne pas être capturé par ses anciens voisins qui adoreraient certainement voir un mouton à la laine d’or parmi leur troupeau.

— Où pourrais-je aller ? Je suis un mouton… Je ne peux rien faire !... Se plaignait Moudor dans les prairies inhabitées.

Sa marche fut rude et longue mais soudain, il remarqua qu’il était arrivé dans une vallée de moutons libres ! Il alla demander de l’aide à l’un des moutons qui occupaient ces terres.

— J’ai reçu une malédiction me transformant en mouton d’or ! Je n’ai plus d’autre choix que de rester ici sans rien faire. Y a-t-il un espace libre où je pourrais séjourner ? Demanda Moudor.

— Bien sûr, il y a plusieurs espaces disponibles ! Cependant, sache que "l'eau qui stagne finit par croupir, mais celle qui coule trouve toujours son chemin". Alors, si tu es en difficulté, ne reste pas ici à stagner et va vivre une aventure ! dit le mouton du village.

— D’où connais-tu ce proverbe ? Demanda Moudor.

— Nous avons fait une révolution contre les cochons et nous avons pu renommer cette terre "la ferme des moutons". Maintenant, on a accès à plein de livres de proverbes !

— Et que puis-je faire si je ne veux pas "croupir" ?

— J’ai entendu des explorateurs dire qu’un certain "super mouton" aurait téléporté tout un troupeau sur un volcan en éruption ! Si tu veux, tu peux aller les sauver !

— Ils sont coincés là depuis combien de temps ?

— Depuis trois mois. Mais ne t’inquiète pas ! Ovélios leur donne chaque jour du foin frais et de l’eau !

— Pourquoi ne les ramène-t-il pas s’il va les voir chaque jour ?

— Ah, mais tu sais, les omnipotents, il ne faut pas chercher ! Ils font ce qu’ils veulent !

Et c’est ainsi que Moudor partit à la recherche des moutons. Sa laine lourde aurait pu rendre le voyage long. En effet, si un mouton normal peut courir jusqu’à 30 km/h, Moudor a, lui, une laine d’environ 20 kg, il devrait avoir une vitesse proche de 0 km/h… Heureusement, Ovélios a tout prévu et lui a donné une force surmoutonienne lui permettant de courir à 50 km/h ! Le voyage prit quelques semaines, mais une fois arrivé, il comprit pourquoi le troupeau n'était pas parti. Le volcan n’a cessé de cracher abondamment de la lave, à croire qu’une créature était derrière tout ça.

— Notre sauveur ! Cria un mouton.

— Allez, les moutons ! Courons vers notre sauveur ! Dit un autre mouton.

Ainsi s’élancèrent les moutons sur les routes de la victoire sans faire attention à la lave qui, très vite, brûlait leur jolie petite laine et les terrifiait ! Mais c’était sans compter sur la générosité de Moudor, qui arracha des morceaux de sa laine d’or et l’utilisa pour entourer la laine des moutons pour les protéger contre le feu ! Ainsi, ils purent sortir de la zone volcanique et commencer un voyage de quelques semaines pour rentrer sur leur prairie. Une fois revenus chez eux, l’un des moutons demanda à Moudor :

— Pourquoi es-tu venu nous sauver ?

— Un sage mouton m’a dit : "l'eau qui stagne finit par croupir, mais celle qui coule trouve toujours son chemin", répondit Moudor.

Ovélios, qui regardait la scène depuis le début, dit à ses amis omnipotents qui observaient eux aussi la scène avec lui tout en flottant dans les airs :

— Vous voyez, faire des leçons moralisatrices aux petits humains et aux petits moutons, c’est bien plus amusant que de détruire des villes ! Dit Ovélios.

— Tu as raison, mais je pense que tout cela serait plus intéressant avec un petit peu de chaos ! Heureusement que je suis là, tout va devenir bien plus intéressant grâce à moi ! Répondit Chaovis, un autre mouton omnipotent.

À suivre !